Interview exclusive

Vous publiez le roman Les caves de Saint-Louis, au début ce n’étais qu’un jeu. Pouvez-vous nous le présenter ?
Nous sommes en septembre 1964. Olivier Monthénault a douze ans et entre en classe de cinquième au collège Saint- Louis d’Auteuil à Paris. C’est un garçon sans problème, heureux de vivre, apprécié de tous malgré son côté casse-cou. François Maugier, quant à lui, est un nouveau qui est d’une grande brutalité. Il apprendra par la rumeur qu’Olivier passe beaucoup de temps à fureter dans les caves du collège. Il veut à tout prix aller les visiter et se montre menaçant avec Olivier pour arriver à ses fins. Pourquoi donc ce garçon est-il si pressé de descendre dans les sous-sols du collège ? Dans quel but ? Autant de questions auxquelles Olivier a hâte de trouver des réponses. Après avoir fouillé et refouillé les souterrains, il fait une découverte extraordinaire qui va mettre sa vie en danger. Et ce qui ne devait être qu’un jeu de plus pour lui va vite se transformer en cauchemar.

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On retrouve dans ce roman un style et une ambiance qui vous sont propres. Comment les définiriez-vous ?
Je les définirais comme assez simples, directs. Dans le cas des «Caves de Saint-Louis », je parle beaucoup du temps qu’il fait, des ciels de Paris par exemple. L’ambiance, quant à elle, je l’ai voulue assez chaleureuse, humaine, avec la présence d’un certain nombre de prêtres qui font de cette école un lieu agréable, où règne un climat presque familial. 

Bien que cette œuvre reste fidèle à votre écriture, vous abordez ici le polar dans toute sa complexité. Est-ce la première fois ?
C’est en effet la première fois que je me lance dans cet exercice. J’avais un peu abordé ce genre dans un court roman historique, « Le messager ». L’écriture de ce livre m’avait procuré beaucoup de plaisir. Il m’avait donné envie de m’atteler véritablement à ce genre littéraire. 

Etait-ce pour vous un genre difficile à aborder ?
Avant de m’y consacrer, oui. Je pensais que l’exercice allait être difficile, mais finalement les choses se sont mises en place naturellement, facilement, et mon imagination a très bien fonctionné. Ca c’est fait tout seul, en à peu près deux ans pour l’écriture, avec quelques pauses de temps en temps.

Sans en dire trop, vous commencez le roman par la découverte incroyable d’Olivier, notre jeune héros, découverte qui va lui causer beaucoup de souci ?
Olivier fait une découverte étonnante dans les caves de son collège. Comme c’est un gamin, il va jouer avec ce qu’il a trouvé, il n’a pas vraiment conscience de l’importance de ce qu’il a trouvé. Et c’est beaucoup plus tard qu’il va réaliser, au moment ou un événement tragique va venir bouleverser sa vie.  

Le jeune personnage principal de cette aventure, Olivier, est le contraire de vos personnages habituels, assez timides, plutôt renfermés sur eux-mêmes. Lui est plutôt heureux de vivre, bien dans sa peau. Pourquoi avoir changé ?
C’est toujours intéressant de se confronter au contraire. Olivier est au fond le jeune garçon que j’aurais aimé être. Moi qui étais un enfant timide, rêveur. Or, ce genre de personne m’a toujours fasciné. Ces camarades d’école que j’ai bien connus, qui étaient plutôt des meneurs, des fonceurs, des aventureux… A la différence d’autres personnages de mes ouvrages, Olivier est complètement inventé, comme toute l’histoire d’ailleurs, avec cependant deux exceptions : d’une part, Jean Hasparren, le professeur de lettres, qui m’a enseigné le français et la latin justement en classe de cinquième ; d’autre part, l’ambiance de Saint-Louis d’Auteuil, l’établissement religieux que fréquente Olivier, qui n’est autre que la reproduction exacte de celle que j’ai connue dans le collège où j’allais étant jeune. Je veux ainsi rendre hommage à ces années de bonheur, aux camarades de classe. A ces prêtres qui ont joué un rôle important dans ma scolarité et qui ont fait de moi un peu ce que je suis aujourd’hui..